Face à des taux d’intérêt très élevés, les acheteurs ne peuvent plus suivre au Royaume-Uni. Le nombre de transactions devrait tomber cette année à un niveau jamais vu depuis plus de 10 ans.
Le nombre de logements vendus au sein du Royaume-Uni devrait tomber cette année à son plus bas niveau depuis 2012, et ce en raison d’une chute des crédits immobiliers souscrits dans un contexte de taux d’emprunt élevés, même s’ils ont quelque peu baissé récemment.
Le nombre de ventes de logements finalisées au cours de 2023 est en passe d’être inférieur d’un cinquième (21%) à celui de 2022 ; pour rappel, 2022 avait bouclé sur un million de ventes.
« Le total de crédits immobiliers accordés devrait être inférieur de près d’un tiers (28 %) comparé à l’an dernier, conséquence directe de la hausse des taux de ces emprunts », poursuit le communiqué.
Des prêts le plus souvent sur 5 ans ou moins
Les taux d’emprunt se sont envolés au Royaume-Uni pour les ménages dans la foulée des tours de vis de la Banque d’Angleterre face à l’Inflation, compliquant l’obtention d’un prêt pour de nombreux ménages.
Si l’Inflation a nettement ralentie en juillet au sein du Royaume-Uni, à 6.80 % sur un an contre 7.90 % en juin, elle reste cependant la plus élevée des pays du G7, alimentant les attentes que la Banque d’Angleterre maintienne une politique monétaire agressive en termes de taux Directeur.
Dans un pays où l’immense majorité des prêts hypothécaires sont fixés pour cinq ans ou moins, obligeant les propriétaires à contracter périodiquement un nouveau crédit aux prix du Marché, les taux élevés pèsent aussi sur les ménages ayant un crédit en cours, et alimente la crise du coût de la vie outre-Manche.
Vers une baisse des prix
Les taux des crédits immobiliers étaient supérieurs à 6 % en août sur les taux fixés pour 2 à 5 ans, selon des informations transmises mercredi à l’AFP.
Cette situation pèse aussi sur le prix des logements, qui stagnent sur un an (+ 0.10 %).
D’autres données récentes font état de prix de biens immobiliers déjà en baisse par rapport à l’an dernier, et qui devraient continuer à se déprécier graduellement au cours dles mois à venir.