Des records historiques en trading a Wall Street, de gains de 23,3 millions de dollars chaque jour depuis le début de l’année.
Ce sont des chiffres qui font tourner la tête.
Citadel Securities, plus grand trader de Wall Street, a gagné 23,3 millions de dollars chaque jour en 2022… soit 16.000 dollars par minute.
Dans un contexte économique difficile, le groupe a su tirer son épingle du jeu et renforcer sa domination sur le marché des échanges outre-Atlantique.
Selon Bloomberg, la firme a engrangé des revenus semestriels record de 4,2 milliards de dollars, en progression de 23 % par rapport à 2021.
Citadel Securities à tirer profit de la volatilité accrue des marchés, qui a entraîné une progression des volumes d’échange.
Aux États-Unis, la firme traite désormais 40 % des volumes émanants de particuliers.
Comme celui de toutes les firmes de trading quantitatif, le modèle commercial de Citadel Securities repose sur la maximalisation du volume d’échanges pour capter des petites marges et écarts de cours.
Ainsi, au cours des 6 premiers mois de l’année, son bénéfice avant impôts (Ebitda) a atteint 2,6 milliards de dollars soit cinq fois plus qu’un de ses principaux concurrents Virtu, qui a dégagé un bénéfice de 553 millions de dollars.
Le nouveau roi de Wall Street
Citadel Securities est détenue par Ken Griffin, qui est aussi le fondateur du hedge fund Citadel, géré indépendamment de sa firme de trading. Le succès des deux entités ont fait de Ken Griffin le financier le plus riche de Wall Street, avec une fortune personnelle estimée à plus de 29 milliards de dollars.
Le financier, qui détient plus de 75 % des parts de sa firme de trading, a su transformer cette dernière en une véritable machine à générer du cash quelles que soient les conjonctures économiques.
Son hedge fund, spécialisé sur le multistratégies (investissement diversifié sur plusieurs marchés), enchaîne les rendements à deux chiffres (18 % au premier semestre).
Un retournement de situation impressionnant, quand on sait que son fonds avait échappé de peu à la faillite en 2008, au moment de la grande crise financière.