Six mois après l’instauration des PGE – Prêts Garantis par l’État -, le gouvernement a réfléchi à une nouvelle solution de financement.
En effet, pour beaucoup d’entreprises le PGE ne suffit pas, dans la mesure où il permet simplement de couvrir les charges fournisseurs et frais généraux.
Les entreprises ont besoin de conserver l’argent du PGE pour couvrir le trou d’activité passée, et non financer l’activité future.
Découvrez le financement de bons de commandes…
Le gouvernement élabore le financement de bons de commandes
Après son premier dispositif d’affacturage garanti par l’État, Bercy a négocié avec les sociétés d’affacturage la mise en place d’un nouveau dispositif. En effet, six mois après la mise en place du Prêt Garanti par l’État (PGE), le gouvernement mise sur l’affacturage et plus particulièrement le financement des bons de commandes. Ce dispositif est également garanti par l’État à 90 %.
Ainsi, par rapport à un contrat d’affacturage classique, les entreprises gagneront encore davantage de financement et plus rapidement.
Financement des bons de commandes : Bercy plébiscite l’affacturage
En négociations depuis plusieurs mois, Bercy et les factors ont réussi à trouver une solution innovante en réponse à la crise actuelle. Pour ce faire, l’État va consacrer une partie de son enveloppe de 300 milliards dédiée au soutien de l’économie, à savoir 20 milliards d’EUR.
Le dispositif adopté par l’assemblée nationale permettra aux entreprises de bénéficier de l’affacturage dès la prise de commande d’un client.
En effet, les entreprises n’auront pas à attendre la livraison puis l’émission des factures pour être financées. Le financement ne sera plus basé sur le sous-jacent des factures mais dès le bon de commande.
Jusqu’à maintenant, le PGE a majoritairement servi à payer les retards fournisseurs suite à la crise, et les charges fixes des entreprises.
Cependant, le redémarrage de l’activité fait augmenter fortement le BFR -Besoin de Fonds de Roulement – ! En effet, le redémarrage de l’activité ne permet pas aux entreprises de recouvrir immédiatement une trésorerie confortable.
Elles doivent entre autres payer leurs fournisseurs chez qui elles procèdent au réassort de leurs stocks.
En ce sens, l’État et les sociétés d’affacturage ont imaginé ce dispositif, afin de ne pas liquider tout l’apport de trésorerie amené par le PGE.
Les principes du financement de bons de commandes
Afin de procéder au financement de bons de commandes, l’entreprise doit recevoir une commande ferme comprenant produits, quantités, prix, délais, etc…
L’entreprise cède ensuite son bon de commande au factor sous un délai maximum de 30 jours, qui financera le montant HT de cette commande.
120 jours maximum après que le client ait passé commande, l’entreprise doit avoir exécuté sa prestation, facturé, et avoir cédé cette dernière (en TTC) au factor.
Cette dernière finance ensuite le TTC et se fera payer par le client à échéance de la facture.
Au maximum, c’est un gain de 180 jours entre la date du paiement client à échéance de la facture et la date de la commande ; il s’agît là d’un gain allant jusqu’à 4 mois de chiffre d’affaires.
Concernant ce dispositif, la taille n’est pas du tout un critère important pour y avoir accès. Que vous soyez une petite start-up de 5 salariés ou un grand groupe leader sur son marché, vous pouvez utiliser la solution de financement des bons de commandes.
Il convient toutefois de rappeler que la solution d’affacturage ne fonctionne pas pour tous les secteurs d’activités.
Une grande partie des secteurs sont éligibles à cette solution mais certains ne sont pas compatibles. Dans tous les cas, lors de votre demande d’étude, le factor analysera votre activité, vos clients ainsi que votre procédé de facturation pour déterminer votre éligibilité au factoring.
Mais concernant le financement des bons de commandes, le dispositif étant garanti par l’État, les critères d’éligibilité sont assouplis.
Ainsi, tous les secteurs sont pris en charge, sous réserve d’avoir une activité “factorable”.