Immobilier en Ile-de-France : à Gennevilliers, les prix décollent

Gennevilliers fait partie du top 5 des villes où investir selon la plate-forme d’estimation immobilière Meilleurs Agents, qui a lancé son Observatoire des prix du Grand Paris en février : « Gennevilliers est une ville atypique de la banlieue nord et ouest de Paris. Elle offre un pouvoir d’achat immobilier qui peut doubler par rapport aux villes voisines. 

En effet, ses prix immobiliers sont moitié moins chers que les communes aux alentours (4,457 euros le mètre carré pour un appartement, au 1er juin 2021). Avec la ligne 15, elle va être connectée à La Défense en moins de 10 minutes contre 30 minutes aujourd’hui, ce qui va permettre aux employés du bassin d’emploi d’avoir une situation très confortable tant en temps de transport qu’en surface immobilière », relève Barbara Castillo Rico, responsable des études économiques chez Meilleurs Agents.

Un bien vendu 855,000 euros, cinq ans après avoir été estimé à 600,000 euros
Selon le site d’estimation, le prix moyen (6,060 le mètre carré) a augmenté de 7.70 % en un an et 49.10 % en cinq ans dans un rayon de 800 mètres autour de la future gare. Des chiffres certainement dopés par les prix d’Asnières, ville limitrophe de la gare, beaucoup plus chère que sa voisine. La gare (côté ligne 15) n’est prévue qu’en 2030, mais l’arrivée de la ligne 13 du métro en 2008 a déjà changé la donne.

Avant, c’était très populaire, avec de petits pavillons et des immeubles en brique. Depuis l’arrivée du métro, ça a commencé à changer, notamment pour les maisons. Le quartier est devenu plus attractif pour les CSP +.

Des prix élevés qui continuent de grimper, mais qui restent accessibles comparé aux quartiers plus chics d’Asnières. Petit à petit, les maisons achetées sont retapées, ce qui donne une autre physionomie au quartier.

Gennevilliers est clairement en train de changer. La ville dispose de trois stations de métro (Gabriel-Péri, Les Agnettes et Les Courtilles), du T1, de deux gares du RER C (Gennevilliers et Les Grésillons). Et les deux futures gares du Grand Paris Express programmées pour 2030 (Les Agnettes et Les Grésillons) ne vont que renforcer l’attractivité de la commune. C’est moins cher qu’Asnières et il y a une offre qui s’étoffe avec beaucoup de constructions neuves qui font monter les prix. Les stations de métro restent les points d’attractivité, mais l’arrivée du Grand Paris Express intéresse certains investisseurs.

Un renouvellement urbain qui change la donne
Le paysage apparaît tout de suite plus dense. Et pour cause : Le quartier est à 99 % composé de logements sociaux. Il faut aller un peu plus dans le centre-ville pour trouver des immeubles plus récents dans le parc privé, notamment l’écoquartier construit à la place des anciennes usines de pièces automobiles Chausson. Là, les prix peuvent aller jusqu’à 6,000 euros le mètre carré. On a aussi un quartier pavillonnaire dans le secteur du Fossé-de-l’Aumône, où il y a de l’offre.

Sur place, le pavage de certaines rues, comme la rue Stendhal, a été refait, ce qui donne un coup de peps. Le présent et l’avenir, c’est aussi l’opération de renouvellement urbain qui va permettre de réhabiliter les immeubles ainsi que diversifier un peu le type d’habitat. Selon la mairie, moins d’une centaine de logements en accession à la propriété sont prévus au-dessus de la future gare, dont le site est actuellement occupé par une grande barre d’immeuble désaffectée. Et 650 autres logements « privés » sont également programmés dans le cadre de la ZAC des Agnettes « pour rééquilibrer » un peu les choses.

Les Grésillons sont comparativement un quartier « moins central », qui « attire moins ». D’après Meilleurs Agents, le prix au mètre carré s’élève à 5,688 euros dans un périmètre de 800 mètres autour de la future gare du Grand Paris Express, soit un prix en recul de 2.50 % depuis un an, mais en hausse de 11.10 % depuis cinq ans. Un prix beaucoup plus élevé que les 4,300 euros le mètre carré d’un appartement des années 1980 vendu dans le quartier côté Gennevilliers.

C’est certainement dû au nouveau quartier qui s’est construit côté Asnières. Deux mille logements neufs sont en effet prévus dans ce nouveau quartier des quais de Seine dont les premières livraisons remontent à 2010. Les lots les plus récents culminent à 7,000 le mètre carré. Côté Gennevilliers, pas de constructions neuves prévues. « Le plan local d’urbanisme (PLU) interdit d’y construire des logements. Nous voulons y développer un secteur d’activités économiques pour y faire venir des entreprises », note l’élue en charge de l’aménagement.

Précision : Les informations contenues dans cet article n’engagent que le rédacteur et ne sauraient se substituer à un conseil financier spécifique. Elles ne sont valables qu’à la date de leur rédaction uniquement.

Jeremy ESSERYK
Conseiller en Investissements Financiers
Courtier en assurances et en prêts bancaires en Europe
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