Détenir un contrat d’assurance vie, c’est bien.
Mais en détenir plusieurs, c’est encore mieux !
Avec 54 millions de contrats ouverts, l’assurance-vie est un placement plébiscité par les épargnants en France.
Certains en détiennent un seul, tandis que d’autres en possèdent deux ou trois. Et pour cause, l’assurance-vie est un formidable outil de gestion patrimoniale facilitant, grâce à un cadre fiscal et financier avantageux, la transmission d’un capital, la constitution de revenus complémentaires et la valorisation d’une épargne.
Optimiser les gains
Les politiques de gestion et de distribution des compagnies d’assurances sont très disparates, ce qui implique une forte hétérogénéité de leurs résultats, que ce soit la performance du fonds en EUR ou celle des Sicav. L’écart de rendement entre 2 fonds en EUR peut représenter plus d’un tiers de leurs performances.
Pourquoi ?
Notamment parce que leur composition peut être très différente d’une structure à l’autre. Il se peut que vous disposiez d’une poche en EUR composée majoritairement d’immobilier, d’une autre qui va privilégier les obligations émises par des États européens ou d’une autre encore, qui fait la part belle aux obligations émises par des entreprises et favorise l’investissement en actions.
En outre, les assureurs n’offrent pas tous les mêmes produits financiers.
Certaines structures proposent une ouverture à des fonds externes, tandis que d’autres se cantonnent à des fonds maison.
Des SCPI peuvent également être hébergées au sein du contrat, tout comme des trackers pour reproduire un indice boursier avec peu de frais.
Détenir différents contrats de diverses compagnies vous offre donc un choix beaucoup plus large en termes de gestion financière.
Enfin, les solutions de gestion mises à votre disposition diffèrent beaucoup.
La majorité des contrats propose une gestion sous mandat, une gestion libre ou bien une gestion automatisée en fonction du niveau d’implication que vous souhaitez avoir.
Certains jouent la carte de l’originalité en proposant des options d’arbitrages automatiques comme par exemple, l’écrêtage des plus values, (c’est-à-dire la réaffectation automatique des gains réalisés), l’investissement progressif en Bourse ou la mise en place d’ordres de « stop loss relatif ou absolu» (arrêt des pertes) qui protègent votre épargne en cas de chute des marchés financiers.
Répartir les risques
Répartir vos contrats d’assurance-vie entre différents établissements est nécessaire pour ne pas limiter la performance de votre épargne aux résultats d’un seul.
Un deuxième facteur plaide plus que jamais en faveur d’une répartition des risques : la baisse historique des taux d’intérêt, rendant les assureurs très sensibles à des tensions obligataires.
Détenir plusieurs contrats d’assurance-vie dans des compagnies d’assurances bien distinctes permet de mieux protéger votre épargne si une compagnie venait à connaître des difficultés. Les contrats d’assurance-vie bénéficient d’une protection supplémentaire depuis 1999, année de leur couverture par le Fonds de garantie des assurances de personnes (FGAP).
Si une société d’assurances n’est plus en mesure de faire face à ses engagements envers les assurés, le fonds est mobilisé, garantissant les sommes placées jusqu’à 70,000 EUR par assuré et par assureur.
En souscrivant des contrats d’assurance-vie dans diverses compagnies d’assurance, vous multipliez donc d’autant le nombre de fois où la garantie pourra s’appliquer.
La capacité d’intervention du fonds reste toutefois très limitée.
Effectuer des retraits moins taxés
Les supports disponibles sur un contrat d’assurance-vie évoluent tous d’une façon qui leur est propre.
Un fonds en EUR vous fait bénéficier annuellement d’un taux de rendement minimal, complété d’une participation aux bénéfices. Il est entièrement garanti en capital et, grâce à l’effet « cliquet », les intérêts versés chaque année vous sont définitivement acquis.
Au contraire, la part de votre épargne en assurance vie placée en unités de compte (en fonds boursiers, obligataires ou immobiliers) offre un potentiel de performance plus élevé, mais ne dispose pas de garantie en capital.
Son évolution sera donc, à la hausse comme à la baisse, très différente de celle du fonds en EUR.
Pour rappel, la fiscalité des rachats appliquée à l’assurance vie porte uniquement sur les gains réalisés.
En ce sens, et pour optimiser des rachats futurs, il est judicieux de segmenter les supports sur plusieurs contrats d’assurance vie selon leur niveau de risque.
L’idée est d’isoler d’un côté le fonds en EUR, de l’autre la part en unités de compte, en les plaçant sur deux contrats différents.
Ainsi, en cas de retrait, vous pourrez choisir de ponctionner le contrat le moins fiscalisé.
Si le gain sur le contrat en unités de compte est plus important que celui du contrat investi uniquement dans le fonds en EUR, vous serez moins taxé en effectuant un retrait partiel sur ce dernier.
Mais si le contrat constitué uniquement du fonds EUR rapporte davantage que celui en unités de compte, vous serez moins taxé en procédant à des retraits sur celui-ci.
Adapter l’investissement aux bénéficiaires
Le placement de votre épargne sur un seul et même contrat d’assurance-vie n’est pas toujours adapté à vos bénéficiaires.
Ouvrir une assurance-vie différente pour chacun d’eux est un moyen d’adapter la gestion à leurs besoins spécifiques.
Il faut pour cela garder en tête la destination des fonds pour optimiser la gestion et la prise de risque.
Ainsi en fonction de l’âge du bénéficiaire et de sa sensibilité au risque, la répartition financière du contrat pourra évoluer.
Le versement des capitaux sera plus facilement personnalisable et plus flexible.
Dans un souci de discrétion, vous préférerez peut-être isoler certains des bénéficiaires sur un contrat à part.
En procédant de cette manière, vous êtes en outre assuré de la rapidité de traitement de votre dossier, les fonds pouvant être bloqués par la compagnie d’assurances dans le cas d’une mésentente entre les bénéficiaires.
Enfin, être désigné sur plusieurs contrats donne davantage de souplesse à un bénéficiaire.
Il pourra ainsi accepter ou refuser une partie seulement des capitaux.
Profiter de la fiscalité après 70 ans
L’assurance vie conserve d’énormes atouts pour la transmission de votre patrimoine, même après 70 ans.
Dans ce cas de figure, seule la part des versements dépassant un abattement de 30,500 EUR est soumise aux droits de succession, les gains, eux, n’étant pas taxés.
La méthode de calcul de la fiscalité avant et après 70 ans étant différente, il est conseillé de ne pas mélanger les deux compartiments et de procéder aux versements après cet âge sur un nouveau contrat.
Si vous avez effectué un retrait partiel sur un contrat ouvert après l’âge de 70 ans, ce retrait amputera une partie des gains du contrat, qui aurait été totalement exonéré de droits de succession si vous n’aviez pas fait ce retrait.
Pour éviter cet écueil, il est conseillé de posséder divers contrats d’assurance vie, même après 70 ans, pour pouvoir réaliser si besoin est des rachats ou de souscrire en plus un contrat de capitalisation.
Il est important de suivre une stratégie efficace.
Bien évidemment, il faut avant toute chose profiter pleinement de l’abattement de 152,500 EUR par bénéficiaire pour les versements effectués avant 70 ans.
L’alimentation d’un contrat d’assurance-vie après 70 ans ne doit pas être négligée.
Verser une somme importante (même supérieure à l’abattement de 30,500 EUR) peut permettre de réduire significativement les droits de succession.